La fraternité : de l'éthique à la politique

Modifié par Clemni

« Fraternité » constitue le troisième terme de la devise de la France, adoptée pour la première fois en 1848 – même si Maximilien Robespierre avait proposé dès 1790 dans son Discours sur l’organisation des gardes nationales que les mots « Le Peuple français » et « Liberté, Égalité, Fraternité » soient gravés sur les drapeaux et les uniformes des officiers. Elle figure littéralement dans les constitutions de 1946 et de 1958, après la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle le gouvernement collaborationniste de Philippe Pétain avait préféré « Travail, Famille, Patrie ».

La fraternité semble équilibrer les deux autres termes, l'égalité seule pouvant paraître despotique et la liberté individuelle tendre à l'égoïsme. Elle ne se réduit cependant pas au geste caritatif et religieux qui en appelle à un esprit d'assistance mutuelle. La fraternité n'appartient pas seulement au registre moral, mais elle constitue un principe politique intégré à ce que le droit public reconnaît comme relevant des « principes fondamentaux de la République Française ». 

L’article 2 de la Constitution de 1958 présente ainsi les attributs de la République : « La langue de la République est le français. L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L’hymne national est "La Marseillaise”. La devise de la République est "Liberté, Égalité, Fraternité”. Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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